Axe 2. Langue(s) et cognition
Responsables : Christelle Lacassain et Elise Mignot
Depuis l’époque classique, les philosophes (d’Aristote à Davidson) lient étroitement le langage et la pensée. En tant que processus cognitif, le langage peut être défini comme la capacité à exprimer une pensée, qui peut se traduire par l’utilisation de différents signes et sous plusieurs formes (signes vocaux, signes graphiques, gestes, etc.). Cette transmission de signes est appréhendée ici comme un système de communication possédant une syntaxe et une sémantique. Propriété cognitive typiquement humaine, le langage n’est pas isolé des autres mécanismes cognitifs, notamment dans ses aspects lexicaux et communicationnels. La prise en compte de l’aspect cognitif, et notamment des représentations mentales dans le processus de réalisation du langage, mais aussi du discours, fait partie des préoccupations de recherche des linguistes qui participent à cet axe.
Les projets menés dans cette optique s’articulent autour de différents axes de recherche, qui ont tous pour but la compréhension du langage naturel. Les linguistes se rencontrent autour de thèmes aussi divers que la sémantique lexicale, la syntaxe positionnelle, l’ordre des constituants, le profil syntaxique des unités lexicales d’une même catégorie sémantique ou le profil sémantique de structures syntaxiques, les rapports entre catégories grammaticales et conceptualisation du monde, etc. Les champs d’application sont eux aussi variés : motivation ou arbitraire de la relation entre sens et forme syntaxique ; analyse des perceptions et des représentations, des sentiments et des émotions ; situations d’interlocution ; analyse de discours ; stylistique, etc.
La mise en commun des faits des différentes langues, des problèmes soulevés par leur analyse et des solutions possibles s’avère éclairante, ce qui est manifeste dans une langue étant souvent pertinent, quoique caché, dans une autre.